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1er couplet :
(Res Turner:)
Est cʼque tʼentends ? et ressens la fureur, la rage tʼprendre les tripes
Ces grands bandits sans pudeur, partagent tant dʼméprise
Lutteurs, lassés dʼce carnage, d'en entendre les cris ?
Plus l'heure de tourner la page, il est grand temps de l'écrire !
Le peuple sʼactive, contre lʼétat et sa bande de sbires
En face ça vise, cʼest des stands de tir !
plus des manifs, Il est temps de sʼdire, quʼils ne servent aucunement le peuple, mais oeuvrent quʼpour leur rente de biff
Soif de pouvoir, au détriment total de tout le reste,
tʼas un doute ? Reste là, on toise ce foutoir
Cʼpays il est temps dʼle soigner, quʼon perfuse ses malades
Big up Dettinger ! on veut lʼvoir versus benalla !
Pour remplir les poches de lʼétat, matte lʼétat dʼmes proches
Beugnés par les années dʼtaf, et les clefs dʼbras des cops
Prêt à décrocher, ils ont fait dʼtoi un consommable,
normal que leur avidité nous rende inconsolables
(L'1consolable:)
On refuse de se consoler pour ne pas résigner,
pour ne pas persister à accepter d'être piétinés,
pas plus que les Non-Alignés on y est décidés,
leur contrat social unilatéral on est pas prêts de signer,
marre d'être humiliés au taf et mutilés en manif,
marre d'être acculés aux CAF et de s'acquitter du tarif,
au nom de la Libre Concurrence on est devenus captifs,
jamais si passifs qu'une fois passés dans la vie active,
on endure comme on peut les experts et leur ton pompeux,
et attend que la roue et le vent tournent, et que ça se retourne contre eux,
sache qu'on résiste aux actes honteux de leurs escadrons bleus
et que Macron peut aussi avoir un accident malencontreux !
Le sang bleu nous en veut, je sais que c'est nous contre eux, et je liste
les noms de ceux qui paient rien pour attendre, pour qu'on ne soit pas tendres,
le goulag n'attend qu'eux, nous on se bat pour qu'il existe,
on a beaucoup appris, le Capital a de gros coups à prendre !
REFRAIN :
À leur pouvoir et privilèges oligarchiques, RESISTE !
Aux grands semenciers, Mafia pharmaceutique, RESISTE !
Leur phallocratie, paradigme crasseux, RESISTE ! RESISTE, RESISTE, RESISTE, RESISTE !
A leur pillage et leur néocolonialisme, RESISTE !
À leur capitalisme, au consumérisme, RESISTE !
Poings en lʼair ! Face à lʼinjustice, RESISTE ! RESISTE, RESISTE, RESISTE, RESISTE !
2eme couplet
(Res Turner:)
faut leur, parler dʼla femme, dans cʼpays aux valeurs mal placées,
quʼacclame des violeurs à lʼElysée en plus des bras cassés.
Cʼest un vrai constat, mais, oula ! restons calme !
Ou on fʼra passer, la victime de viol pour la responsable !
Brise les chaines, telle une communarde,
pour lʼheure, mon humeur à la couleur du drapeau dʼLouise Michel,
face à cʼgars là quʼadopte, des propos sexistes,
Tu sais quʼsi elle exis-tait ça sʼrait toi la salope !
Qui pour un vent ou une tenue, crie quʼcʼest ta putain,
mais qui se vante sans retenue de sʼen taper plein.
Dans ma patrie à croire quʼle matos sʼdérègle,
Ferme sa gueule au patriarcat, ma soeur impose tes règles !
C'est triste on pourrait en faire un dicton : Libérons les filles, et surtout éduquons les fistons
Le mâle doit lʼadmettre, de Chine à Tripoli
La femme, nʼa à nʼêtre, ni cil-fa ni polie
(Fanny Polly:)
Souvent j'me demande si t'évalueras à ma gueule ou à mon sexe
car on sait qu'c'est moins au texte et l'pire c'est qu'c'est pas ça l'plus vexant
J'ai peu de Mcs mais beaucoup d'journalistes en tête
qui pensaient pas qu'une simple question pouvait être aussi blessante
Et si j'étais un mec, est-ce que je serais si présente
dans l'rap est-ce que j'aurai mangé tant d'coups et fait avec
j'te jure que s'ils touchent à ma mère, comme toi j'irai en prison
mieux qu'toi j'peux t'les faire monter juste avec un "na na nére"
Gars ou nana pas d'manière c'est un peu comme au Tiercé
tu gagnes ou tu perds ils ont la paire on a l'ovaire
c'est fatiguant d'le faire mais p'têtre pas si con d'le dire
t'aurais pas tenu deux secondes si les rôles étaient inversés
Le circuit n'est pas fermé, moi j'le vois grand ouvert
car le fils est mal sans mère, Lewis Hamilton rien sans Mercedes
et s'ils avaient tous le mental de RES
j'aurai p'têtre eu moins d'encre et mes soeurs moins de larmes à verser
REFRAIN
3ème couplet :
(Res Turner) :
Bienvenue chez les révoltés, ça tombe bien si tu rêves de choc !
On fait plus la diffʼ entre macron et une cuvette de chiotte
Ils nous méprisent ! Comme ils méprisent cʼquʼils appellent « bétail »
A peine jʼdémarre, quʼjʼlʼes taille, vʼla un ‘blême de taille,
« Le spécisme », le décor ? : élevages et ports bien sombres,
camps dʼconcentration, camions dʼdéportation
On mʼdit « là gars arrête tes parallèles, tu vas finir plus détesté quʼHannah Arendt »
A croire, que concernant les animaux rien est tragique
Jʼcompare pas les individus, mais bien les pratiques
systémique violence, comme celle qui a blessé ces gens,
les Sahraouis, Mohammed qui y a laissé ses jambes.
Dʼailleurs si tʼes répugné devant deux étrangers,
Si pour toi les réfugiés, chez eux devraient rentrer,
Jʼtʼamène le poison dans lʼcassoulet, lʼappétit sʼlance ?
Djamel, vas y ramène le plat dʼrésistance !
(Djamhellvice :)
Merde ! Res, j'crois bien qu'notre pire ennemi sera l'ignorance
On persévère en lâchant des vers avec persistance
Inception. Tout est à l'envers j’ai le veaucer en transe
Aujourd'hui papy paraît qu’les nazis font d'la résistance
« Grand remplacement »… « Islam vert »
En 2020 en cefran on nous parle encore de « musique nègre »
Un pas en avant, 2 pas en arrière
On veut construire des abattoirs pour endiguer la faim sur terre
Désolé de confondre racisme et spécisme
Tout est question de race, de face, d'individualisme
J’veux bien lâcher des phases mais à côté ça s'empiffre
Ca parle d'oppression de race et y participe. Masochistes !
L’impression de perdre mon temps, gâcher ma salive
Trop de pression. Je sers les dents, j'en perd mes canines
Depuis ado j'ai la rage contre la machine
J’me jette à l’eau, j’plonge dans les pages d'un Murray Bookchin
REFRAIN
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Orphelins du désert - Chapitre 1
1er couplet :
C’est de la tristesse qui s’devine dans son regard froid, contrastant avec les 40 degrés Celsius
Trainée de larmes, j’crois qu'envers l’oppresseur, personne ici n'a trouvé d’excuses.
La soif de pouvoir, le colon en est vêtu, l’oppression est têtue, 40 ans si c'n'est plus, ils voudraient que personne n'soit déçu, mais... Comment garder le sourire quand on t’expulse ?…
Brahim le sait bien, les yeux perdus dans cette mer de dunes,
Sur cette terre, lassé de perdre, dans sa tête, esquisse un exode au clair de lune.
Bienvenue au Sahara, dans les camps de réfugiés à l’ouest de l’Algérie, de là s’érige un vaste océan jaune, où les droits de l’homme vaguent à la dérive
Brahim est jeune, une vingtaine d'années à peine dépassée, Sahraoui naufragé, homme menotté, déclassé, issu d’une communauté déplacée,
Plutôt colonisée, selon le bon terme, au nom du profit et dʼses compères, on s'permet ce qui dans l'autre sens nous consterne, la « marche verte » cʼest : prôner la paix sur un fond d'guerre
Brahim est de ceux que l’on terre, hors de la sienne, dur est l'affront, Occidental Sahara, balafré du nord au sud par le mur de la honte,
Mais matez l’entaille, une justice muette devant un pillage d’aussi grande taille.
Différente est l’écoute dʼici, on entend plus les cris quand l’occident parle… Et ce dernier parle fort, très, trop fort...
2ème couplet :
Nous sommes en 2014 et… Brahim se souvient, Laâyoune, dernière manif pacifique,
Les forces de l’occupation Marocaine, la foule, puis des coups qui sont partis vite,
Sur activistes, ou simples passantes-frappées matraquées, puis misent à nue,
De la peur répandue, sans attendre, de ces arrestations qui visent à nullifier la résistance,
Aaah, c’est vrai que les souvenirs sont plutôt marqués, comme son corps après ces mois de prison, les coups, les menaces, les claques, puis les molards, les tortures… très hard
Des armes et des flics, puis des baffes inévitables, ces ordures, des tartes et des kicks, des décharges électriques sur les parties génitales
Cʼest la zonpri, sur elle jʼtʼapprends ces lignes trop navrantes
Au fait, c’est quoi son crime ? Un énième flagrant délit dʼpropagande,
Pas dʼboutades, la victime résiste ? ils ont lʼpouvoir pour la latter coupable, (ouais) c’est dit si vite… Récidiviste dans lʼfait de vouloir la paix.
On ne compte plus les disparus, arrestations pas très cleans,
Les prisonniers politiques, trop dʼlitiges, pas d’estime pour eux, demande à Amnesty.
Brahim est dans leur viseur, tout comme son père l’était, il le sait,
Ce dernier, innocent, tué car, de vouloir la liberté il se permettait.
Maintenant, réfugié dans les camps de Tindouf, il souffre, des questions plein la tête,
Cʼquʼil lʼsaoule : L’oppresseur les étouffe, et plus lʼtemps dʼse dire que la raison viendra pʼtʼêtre…
Son cousin Mouss lui dit : « Faut quʼon parte en France ! », soudain sa voix vacille, « Ca n’sera pas facile, mais ici on a rien, là-bas y’a lʼdroit d’asile… Et au moins un peu d’espoir, laisse-toi guider, j’ai dʼja préparé notre départ, on va l’faire pour nos familles notre terre, bref, réfléchi, on en reparle il sʼfait tard… »
Brahim est séduit, et croit comme son cousin Mouss, qu’ils vont trouver de l’aide dans le pays des droits dʼlʼHomme...
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3. |
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Refrain :
Antispéciste ! tant qu'ils exploitent et assassinent, impossible qu'on s’assagisse, même si ça n’sera pas facile
Antispéciste ! car la loi est des plus injustes
et qu’envers la morale, leur système est une injure
Antispéciste ! tant qu'ils exploitent et assassinent, impossible qu'on s’assagisse, même si ça n’sera pas facile
Antispéciste ! tous ensemble on se doit d'agir
Redoubler d’efforts, jusqu'à ce que toutes les cages soient vides
1er couplet :
Militant enfile ta tenue d’guerre, sans hésiter, d’vant leurs valeurs périmées, la vérité ! on est pas venu perdre !
On est pas tenu d’rê-ver tout comme comme Martin Luther, mais d’résister, comme nos doyens qui sans moyens luttèrent
Y’a comme un parfum d’éther, la masse s’endort
indigné-e mets ton masque on est déter ! ‘va y avoir d’la casse encore
Si les gens changent ? Doucement ou pas encore, on leur sert tout sur un plateau, iels loupent le but après une passe en or
Puis, pas v’nu en- paix, car vu l’am-biance face à ces lobbies affluants, dis toi qu’ces gars te mentent
l’ignorance une arme qu’ils dressent en parure ardemment
Ils ne peuvent qu'la poser à terre devant notre armure d'arguments
Dans leur sphère ma prose est vite huée
Jocelyne Porcher serait déjà morte si l’hypocrisie tuait…
Et si mes propos te dérangent, que mes romances t’horripilent
retourne caresser ton chien et ta dissonance cognitive
À croire, que la réflexion est boycottée
iels nous traitent d'extrémistes, mais la vraie violence est de l'autre côté
Derrière les murs des abattoirs, des élevages, des labos
dans les fermes, Dans les cirques, dans leurs cages, dans les zoos
dans leurs arguments bidons, regarde les malaises pleuvent,
Sur l’éthique ils, n’ont pas hésité à faire feu
Et on attend rien d’elle, vu qu’la justice est paresseuse
Les animaux résistent, on s’doit d’résister avec eux !
Refrain
2ème couplet:
Hey toi là ! Oui c’est bien à toi qu’j’m’adresse
Excuse moi d’avance pour mon manque de délicatesse,
mais, dans l’ignorance, tu t’efforces à y rester
Laisse moi t’flinguer avec tendresse, vu que tu égorges avec respect
T’hésitais, peu sûr de toi, détale, car mes balles sont vocales mais peuvent abattre tes idées reçues
Oui! L’élevage est l’cancer de cette nete-pla
Au lieu d’bâcher c’qu’on fait occupez-vous de c’que vous ne faites pas !
Face à eux, j’crois ma rime est une arme
Ils parlent de qualité et même d’égalité.. du calme !
« élevage respectueux » on t’a analysé, tu parles :
L’exception du presque bien contre la banalité du mal
Leur législation… un vrai désastre
Vous voulez qu'on les respecte ? Faites donc des lois qui sont respectables
Dans leurs structures comme un gout de croix gammée
Le ciel peut m’tomber sur la tête, j’continuerai pour ceux qu'ils l’voient jamais
Effondré-e devant ce carnage délétère
Militant-e v’la mon épaule, on va partager les pleurs
Rien à foutre de leur norme, on est v’nu caillasser les moeurs
Et on forcera les serrures vu qu’le spécisme a cadenacé les coeurs
Petit homme pose ta couronne en carton
Car non, tu n’es pas roi, et trop tard pour le pardon
par contre, viens avec nous, partons, pas à tâtons, non t’façon c’est à fond que pour les victimes nous nous battrons
Et pas le temps d'attendre le futur s’conjugue au présent
Descends de ton piédestal, range ton ego plutôt stressant
Entend les hurlements des victimes dans ces sites oppressants
booster de croissance pour ton animalisme naissant
Mais est-ce qu'en- unifiant nos forces on sera d’taille?
L'heure n'est plus à la question, prenons part à la bataille
Parce qu'on ! a fait la connexion ! Parce qu’on ! sait bien que les belles paroles, ne vaudront jamais l’action
Antispéciste ! Laissez-moi l’scander c'nom !
J’crois qu’le moment est venu si t’attendais l’bon
Pour eux, soyons la lumière sur leurs sentiers sombres
Antispé ! ensemble on va l’changer c’monde !
Ensemble, on va l’changer c’monde !
Tous ensemble ! tous ensemble ! On va changer c’monde !
Tous ensemble ! tous ensemble ! On va changer c’monde !
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1ER couplet :
Dans ma cours de récréation
Avoir les codes c'est primaire.
La volonté va primer pour toutes les fois où j’déprimais.
J'ai appris mes rimes dans une salle de permanence.
Imprimez ! Maintenant j'fais du sale en permanence
Au fond d'la classe,
Je saoule la dame, j'lui ai dit:
faut que je m'accroche à quelque chose comme le chewing-gum sous la table
fous la balle, au centre, ça joue là-bas!
Que des frappes sous la barre, nos encres et stylos taillés pour la gagne
Que des ras de marées, quand les freestyles démarraient
Y'avait des jeux de mains un jeu d'jambes
mais pas celui de la Marelle.
C'est pour mes jeunes gens,
Le rythme je l'change.
So Keri et Nicolson.
Respect quand la vieille école sort.
EOW dub EOW dub.
Que des lucarnes aucunes frappes à mis-hauteur
J'ai mis l'odeur de transpi dans la cabine.
C'est là qu'habite le talent, s’retranscrit, étalons du même acabit
REFRAIN
2EME couplet :
En classe ça pionce, rêve que d’millions sur les chéquiers
A croire qu’on est des pions et y a qu'des fous sur l échiquier,
Les rappeurs n’sont pas engagés, des images inertes,
Bien trop occupés à compter leurs billets imaginaires
Percer, c’est pas l but (hein) mais j’pense en marquer plus d’un,
Tu m’vois un clip en calbute ? affichant marques et butin ?
affutant mes barres, tysant une pinte, disant qu’le rap est une timpe ? putain des barres...
Non, on s’ra jamais leur égal, depuis la cour d’école, on décolle des claques aux wak qui prennent les femmes pour des connes,
pas d’ceux qu’insultent les mères, ou sifflent les soeurs,
Matte les tiennes, leurs cernes s’dessinent au cycle des heures,
d’vant l’sexisme; a croire qu’le coeur de l’homme est sombre,
J’troque leur manque de retenue contre des heures de colle.
Ces incapables disent que c’est l’incartade,
Dés que, les mauvaises graines ont d’la verdure dans les cartables.
On l’enflamme à deux, elle est dead la piste,
Nan, j’toucherai pas ta beuh mais j’peux fumer tes têtes d’affiches
REFRAIN
COUPLET 3 :
C’est pas du rap pour les fayots, (hey) viens par là on essaye
au max de mouiller l’maillot, mais t’inquiète ça va cogner sec.
Qu'un seul coup d'essai, viens pas chialer si t'es recalé
Expert en la matière, y’a pas besoin d'intercalaire.
J’repense aux cours de Français, j’ai honte de ma posture,
j’encensais bien plus la virgule de ma chaussure.
On a des tacles de fou là, dis lui au mec, qui veut passer c’est mort, comme un match de foot à la bibliothèque.
T’es effacé, t’es plus du tout là,
Ils veulent bannir le voile, on fait qu’taper des coups du foulard
et sombrero, on rêve du Réal, et des Galactiques.
Dans le couloir, j’kiffe entendre l'alarme quand un gars l'active.
Sceptique devant les ordres que le Boss donne,
j'ai quelques tocs, mais rapper c'est L'TIC Comme à Boston.
V’nu boxer l’anti-pop, les wak allez au coin !
Des talents d’ventriloque quand on fait parler nos poings,
d’interrogation, dans l’rap point d’suspension, mais esquive l’interro’, t’façon
dans l’effort, on reste fort têtu,
t’sais dans l’son on allie fond et forme comme un sport étude.
REFRAIN
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Ne vois-tu pas les signaux ? l’avenir est si mauvais,
Tu l’sais ils sont usés tes rêves, on connaissait les règles, on a paumé
Plus d'étoiles filantes que des fusées d’détresse
L'homme laisse des traces, est en train de tout chambouler
Sens-tu le vent tourner ? Entouré d’el diablo,
Le peuple demande des comptes, s’questionne, se sent roulé
Les puissants d’ce monde leur répondent « va fan culo »
On dit « Res t’es parano, si jeune… »
C’est chaud qu’il s’dessine un avenir aussi cheum
Glaciers à peine debout, des mômes qui s’gèlent, poubelles pleines de bouffe, bars à oxygène,
Ce son, c’est regrettable de l’faire, va chercher leçon chez Greta Thunberg
J’prépare ce texte, le moral au plus bas, ma plume parle vu que la plupart se taisent
L’temps, on a plus le temps d'en perdre
Tsunami, tempête, la nature rentre en guerre
Le monde s’effrite, l’humain est mauvais écrivain, nos ratures le rendent terne
Ils préfèrent l’fast food que l’produit équitable, croient que le temps efface tout, s’approchant de l’inévitable
Nouvelle extinction de masse le danger véritable,
On nique tout l’héritage, le réveil est vital !
J’ai pas les bons mots, c’est vite dit
Garder le confort, oui c’est ce qu’ils visent,
Nos efforts proches de zéro, c’est fictif
Nous sommes la cause, et en serons les victimes
On avance en canardant ce siècle
C’est hard, plus j’avance je saigne,
Tu connais la musique c’est navrant je sais,
L'oppresseur joue d’la haarp en balafrant le ciel
Enfant esclave payés dalle-que
Dois-je fermer les yeux pour une paire de Nike ?
Dois-je retourner ma veste pour faire des likes ?
Passer du noir au blanc comme Jackson Michael
Ils se servent de nos rivalités
Nos défauts, notre vanité,
Regarde, des délits d’solidarité,
Jusqu’à l’eau privatisée
Et on m’dit « Laisse les ! », quoi ? Genre Nestlé ? ou BP ? mais dans ma tête c’est plutôt « Baise les ! »
Est-ce les mêmes qui veulent s’voir infester c’monde ? insistant, ne pensant qu’à leur festin
Rester d’marbre, devant ces cinglés, c’est pile ce qu’ils veulent, ou ils veulent nous feinter, c’est pire, mais c’est indélébile quand ils laissent des marques
Et pas de belles proses, pour décrire, ces trucs infernaux
L’or ne s’mange pas ils vont s’tourner vers d’autres,
Denrées à vendre, bientôt la ruée vers l’eau
Vise la masse qui divague
Inactive, des pantins si calmes…
On n’avait jamais vu un futur aussi vague
Tout va s’effondrer, demande à Julien si j’blague...
INTERLUDE JULIEN
2ème couplet :
Tu peux courir pour qu’ces connards te sauvent
Sur leurs costards, des grosses traces de fausses larmes,
J’pose ça, tel un sac de proses
Un p’tit nombre de riches, une grosse masse de pauvres
Ils propagent des mythes, font croire au paradis
Toi, par habitude t’avances, tu patines
Tu n’fais plus la diff’, ils te baratinent,
Vu que les maladies sont un marché lucratif
Et bien évidemment, au milieu d’leurs salades, je délie ma langue
J’te l’ai dit avant, ça devient banal,
Ceux qui t’rendent malade, te vendent les médicaments
Mais, reste ici j’ai pas fini !
Ces mêmes qui vendent : pesticides et armes chimiques
N’ont pas d’visage, comme tout bon fantôme,
Exemple fissa, Bigard, Monsanto,
Ce monde fait mal au crâne
Normal qu’il parte en couille, il est géré par des phallocrates
Salopards sexistes, un tas d’hommes crades
Dieu, si tu existes, ne leur pardonne pas !
Ils savent très bien ce qu'ils font-font d’cette terre ravissante un terrain glissant,
Ces crétins si sombres, osent nous parler d’écologie
Ils le font qu’pour les intérêts économiques
Ça dure depuis trop d’années, on a grillé leurs manigances trop cramées,
Du marché des semences, du consumérisme jusqu’à l’obsolescence programmée,
D’ailleurs, c’est pas les aliments qu’t’aimes, c’est plutôt les additifs alimentaires
On nous empoisonne depuis la tétine,
Faut s’souhaiter bonne chance, pas bon appétit !
Esclavage dans ton étable
Le goût du viol, du sang dans ton laitage
Des milliards de vies broyées à cause de l’élevage
Océans empoisonnés à cause de l’élevage
Nature déforestée à cause de l’élevage
Est-ce l’avenir qu'on veut ? Regarde les pages de notre histoire, là, il me semble
Que l’humain les a froissées et tachées de sang
On l’avait prédit, on est grave près du précipice, le récipient déborde,
Y’aura pas d’récidive, j’le précise, dans ce brillant désordre
Ouais, dans ce « muppet show », j’crois qu'on loupe quelque-chose
L’homme, à trop creusé, mériterait des coups d’pelle, j’n’ose croire qu’il a pris l’océan pour une poubelle jaune
Faut qu’on force l’entente, la résistance, qu’on la forme ensemble
Mais vous préférez des chansons rigolotes dansantes
Vous creusez les tombes de vos propres enfants…
La terre en rotation, un avenir meilleur, on l’veut tous,
On omet qu’nous n'aurons point de nombreux tours
Mets une virgule, avant l’poing de non-retour.
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Des âmes, des ombres, de futurs aliments
Désarmés en nombre, de lugubres bâtiments
Pas de sutures sur les plaies
Un objet ça ne se soigne pas
Faire d'la tune sera la clef, pour un avenir bien palpable
Quelques mois plus tard, bétaillère, chargement,
des blessés, la plupart, violence, pas le temps…
Espérant qu’ace carnage soit laissé derrière soi
Long voyage, yeux plissés, le soleil, première fois
Arrivée, déchargement, odeur de la mort
Épuisés, regard peinant, la loi du plus fort
Mains souillés, innocents, qui supportent l’enfer
Bruits d’métal qui claque, et des portes en fer
Des victimes, égorgées, leur peine à terme
Derrière, des condamnés, puis des appels à l’aide
Une goutte d’eau, de l’ardeur, hurlements stridents
Un couteau, de la peur, et le sang s’répand
J’te parle du sombre quotidien dans les élevages et abattoirs
J’continuerai jusqu’à briser les cages et l’titre de Rabat-joie
Ne comprends-tu pas l’urgence, n’entends tu pas les cris d’ces victimes
L’écologie qui crache du sang, c’est la planète entière qui s’exprime
J’te parle pas d’exception, comme ils voudraient nous faire croire
Eux devraient subir la répression pour avoir bafoué tel ou tel droit
Tous unis dans la même lutte, populaire ou gens discret
Une pensée pour Greg à l’heure où on enferme les antispé'
74 milliards d’innocents exécutés chaque année
Plus d’trois millions par jour en France, de quoi sauter d’ton canapé
J’te parle de la véritable violence, pas celle d une vitrine brisée
Pour ces vies pas d’assurance, pour espérer les rembourser…
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[Couplet 1]
Je suis un matricule dans un laboratoire
Un rien, une particule, un pas beau à voir
Sur moi, on teste la fumée d'tes clopes
Teste du moindre médoc' jusqu'aux produits pour récurer les chiottes
Ici, pas d'adorateur de mon espèce
S'il reste de l'espace, mate au fond d'mes yeux, tu verras d'abord la peur
La détresse, oppression dantesque
Et presque le rеflet d'mes frasques еt des traces des précédents tests
J'suis pressé, quand est-ce que vient la mort ?
Hardcore, ma tête blessée, que ces humains la tordent
Paraît qu'on leur apprend à s'ouvrir aux rêves
Eux m'verseront d'la javel dans les yeux, le sourire aux lèvres
Mais qu'ai-je fait pour mériter de tels sévices ?
Entouré que d'Belzébuth, de haine et d'vices
Lois sur l'bien-être presbyte nous esquivent à fond
Vu qu'ma torture est prescrite par la législation
Pourquoi, au final ? Gain d'vitesse plus pratique ?
Non, juste un putain d'business lucratif
L'enfer m'attire, vite, qu'on enterre ma vie
Éternel confiné, dans ma merde, j'patine
La rage, j'mourrai et pourrirai où j'suis né
Vu qu'd'la cage, c'est d'là qu'j'étais natif
J'précise qu'mes bourreaux perdent pas l'fil
Vu qu'elles existent mais moins rentables sont les alternatives
[Refrain 1]
Je suis celui qu'tu n'veux pas voir
Prisonnier sans jugement ni parloir
Celui qui te dérange, qui fait mal à ta conscience
Celui sorti des rangs qui vient bousculer ton bon sens
Je suis celui qu'tu n'veux pas voir
Prisonnier sans jugement ni parloir
Je suis un fantôme car, de moi, on ne cause pas
Je suis le cauchemar derrière le code-barres
[Couplet 2]
Je suis une vache laitière ni jeune ni née d'hier
Dont la mort d'abordera pas l'bord d'la page "fait divers"
Sache qu'si devant les images, toi, tu rages
J't'apporte là les ratures en marge des pâturages
Chaque année, violée pour que j'produise du lait
D'la vache égorgée jusqu'au veau fistulé
J'me terre un état minable, difficile d'hurler
Le terme "bien-être animal", ici, pisse du nez
Cinq ans approchés, l'heure d'la retraite macabre et
L'avenir au bout d'un crochet à l'abattoir, damnée
J'suis celle qu't'appelles "vache à lait" qu'tu connaîtras jamais
Sur laquelle on va s'acharner car l'fromage t'a charmé
J'suis aussi ta future entrecôte
Docile puis découpée dans c'lugubre entrepôt
J'rêve de points d'suture entre votre
Possible empathie et, en partie, votre ventre d'ogre
J'fais ce même rêve : sur cette terre, j'allaite
Les enfants qu'ont m'a volés encore à peine alertes
Bref, j'reste là à meugler, à perdre haleine
Y a-t-il quelqu'un pour répondre à mes appels à l'aide ?
J'en peux plus, j'vais lâcher, tellement sommeil
J'veux les rayons du soleil, moi, pas ceux d'ton supermarché
J'voulais vivre, penses-y quand tu mâcheras ta viande
Quand, pour une partie d'mon corps, tu cracheras d'l'argent
[Refrain 2]
Je suis celle que tu n'veux pas voir
Coincée entre tes papilles et l'hachoir
Celle qui n'a pas l'choix car tu désires le faire
Au nom du gustatif, celle dont tu déchires les chairs
Je suis celle que tu n'veux pas voir
Coincée entre tes papilles et l'hachoir
Je suis celle qui t'agace vite quand on la désigne
Celle que l'on assassine juste pour ton plaisir
[Couplet 3]
Je suis un travailleur en abattoir
Ouais, j'sais mais, ici, y a pas d'taf, on n'a pas l'choix
Va pas croire, cousin, qu'c'est un kif de plus
Moi, tu sais, d'où j'viens, c'est la crise de thunes
Des bêtes terrorisées, parquées, qui s'pissent dessus
Toujours beaucoup d'ratés même quand tu maîtrises le truc
Suis-je un pourri ou bien le suis-je devenu ?
Une part de moi sourit, l'autre voudrait fuir ce truc
J'm'enfonce chaque jour dans cette fosse opaque
Dans l'fond, j'avoue, j'pense être sociopathe
"Les bêtes ressentent pas la douleur" : on m'demande d'y croire
Une barrière de fer devant mes neurones miroirs
(Miroir, miroir) Qui est le plus cruel ?
Moi qu'égorge les animaux ou l'consommateur d'l'autre côté qui paye ?
Pour qu'j'fasse le sale travail à sa place
Pour qu'le smicard ou l'costard-cravate passe à table
Sans aucun remord, la conscience tranquille
C'est l'confort d'abord et puis, l'bon sens, tant pis
Qui suis-je ? Résous-la si t'aimes l'énigme
Un monstre ou l'pur produit du système spéciste ?
[Refrain 3]
Je suis celui qu'tu n'veux pas voir
Coincé entre tes papilles et l'hachoir
Je suis ton bras armé car tu payes pour qu'j'le fasse
Celui qu'tu jugeras tel une belle double face
Je suis celui qu'tu n'veux pas voir
Coincé entre tes papilles et l'hachoir
Je suis celui qui t'agace vite quand on le désigne
Celui qui assassine juste pour ton plaisir
[Couplet 4]
Je suis Lionel, de ces histoires, le narrateur
Pour être honnête, moi, dis-toi qu'j'n'ai pas à cœur
De t'offusquer mais plutôt d'te faire cogiter
Oh, tu l'sais bien qu'l'info' n'est pas qu'au JT
Sombre dissert' qu'écrit mon stylo bille
Vise leurs vies ternes où les cris sont inaudibles
L'enfer est dans mon viseur, voyez ces mœurs si horribles
Entraîné dans leur misère, j'ai côtoyé leurs synonymes
Où, dès l'aurore, t'auras, même peu importe l'horaire
Devant ta pupille, une aura digne du pire film d'horreur
Scènes de rare violence, faut-il qu'on s'étende ?
Comment ? Bien sûr qu'tes actes ont des conséquences
Dans c'système spéciste, j'gueule bien en ces temps
Qu'chaque seconde fait plus de meurtres qu'un 11 Septembre
J'grogne devant c'de-mon', n'vous étonnez pas
L'Homme est un démon qui n'se connaît pas
[Outro]
L'Homme est démon qui n'se connaît pas
Oui, "Earthlings 3", yeah
Je suis... Et toi, hein ? Faut-il te dire qui tu es ?
Dis-moi, faut-il te dire qui tuer ?
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8. |
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1er couplet :
Brahim est séduit et croit comme son cousin Mouss, quʼils vont trouver de l’aide dans le pays des droits dʼlʼHomme…
Quelques courtes semaines passées, enfin l’heure du grand départ, direction lʼnord de l’Algérie,
Chemin tracé, un peu peur de sʼlancer car ils savent qu’ils sont fichés.
Sans flipper, flics et barrages va falloir esquiver,
bien estimer le voyage, le père de Moustapha les emmènera dans sa caisse qui verra,
ils espèrent, le bout du trajet jusqu’au port de Ghazaouet.
Et sans soucis, la voiture, dans cette ville deux jours plus tard s’arrête.
Tout s’enchaîne très vite, malgré lʼtemps, l’alerte va falloir prendre la mer...
Le passeur dit quʼcʼest cʼsoir ou jamais... A prendre ou à laisser...
Brahim, son sac ses sandalettes, déterminé, dans les premiers à monter
sur ce fébrile bateau de pêche.
Départ immédiat. La pluie et les rafales de vent, ne font qu'augmenter le stress.
Les voici sur la mer, plus de retour possible.
Démarre direct un combat : le bateau bouge, affronte ces vagues, qu’il redoute aussi !
Mais « nooo souci », « pas dʼgalère », a dit le capitaine de l’embarcation.
Brahim à l’arrière dans sa parka sombre, partiellement mal abrité, partage son eau avec un autre passager, lui qui s’permet, gêné, dʼlui en redemander,
Brahim perdu repense à son père sur cette mer déchainée...
D’un coup ! Le bateau pique du nez ! Dans lʼcreux dʼla vague, celle-ci l’avale puis lʼrecrache !
De l’eau partout ! raide est l’pilotage, sʼdurcit la barre !
A bord ça barde ! Gros désordre ! Des ordres : « Prenez les sceaux ! Bougez vos fesses ! Evacuez l’eau ! »
Ils y étaient presque ! Mais... nouvelle vague… fusée dʼdétresse !
2ème couplet :
Brahim n’est pas mort, dur est le réveil sur le lit d’hôpital
Pronostic vital non engagé, juste un bandage, mais Brahim est amorphe
Doucement il émerge et amorce quelques mots avec son voisin.
Lui qui n’a pas dormi lui apporte quelques infos,
Tout d’abord lui dit quʼcʼest hardcore... qu’après la grosse vague à bâbord, tout à volé !
Et alors qu’à̀ bord, yʼavait vʼla l’eau, là le bateau, s’est retourné...
QuʼBrahim avait surement perdu connaissance dans le 1er choc vu la violence de ce dernier, et quʼdans cʼmerdier il a perdu son sac mais yʼa plus affolant...
De questions en questions, il commence à comprendre, tout y est presque mais,
Les larmes parlent d’elles-mêmes, quand il apprend que Mouss y est resté...
Dans sa tête ça boue, ça gamberge... Il ne capte plus qu’un puzzle de mots de la suite de la converse :
« Orage », « naufrage », « espoirs loin », « hélico », « canot dʼsauvetage », « retour vers lʼrivage », « soins médicaux »...
Une tragédie de plus, la mort nʼfait pas dʼcrédit
Lâcher prise, il s’y refuse ça nʼserait pas très digne...
Quelques jours s’écoulent, sans qu’il s’écroule, et de ce pas,
c’est décidé il repart... avec une bonne raison de plus de se battre...
Nouveau départ sur cette mer plutôt calme, où se décime des âmes.
Le soir portés par l’eau, le lendemain, à l’horizon s’dessine l’Espagne
Destiné à nʼpas y rester, il compte filer dès tout à l’heure,
vers la France vu que l’état Espagnol est complice de leur malheur !
Oui, dans cʼpays, tu sais ils sont considérés comme des apatrides.
Donc à peine arrivé malgré la fatigue, la latence, et la peur quʼon rapatrie
Il part rapidʼment pour la France, décolle avec un frère qui lui n’a pas dʼpapiers
Toujours en tête ce rêve de base, que l’oppresseur finira par plier.
Pensées éparpillées, ils traversent le bas de l’Europe
Arrivent au pays des libertés, à quelques pas de leur hôte...
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9. |
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Refrain :
Aucune trace d’empathie devant tant de brutalité
notre indifférence est une claque dans la gueule de l humanité
Corrida pas d’ça !
Corrida casse toi !
Corrida barre toi !
Corrida basta !
Égalité ? ça ne marche pas les dés pipés
On ne dit pas corrida mais carnage prémédité
1ER COUPLET :
jʼcommence ce son un soir dʼhiver, retenti lʼposte,
Pour me réchauffer, un feu de camp avec les livres de Francis Wolff
Je brandis diverses antistrophes
la corrida, mauvais spectacle où les gentils morflent
où les bandits sortent en héros respectables
dis-moi, comment rester calme devant tant de discorde ?
loupé ! C’est parti, on va retoucher l’scénar
ce soir, lʼoppresseur n’va pas se recoucher peinard
Leur vie est sale comme Joao Moura
J irai pisser sur sa tombe quand Joao mourra
Jʼcrois quʼil va adorer, pour n’pas dire « kiffer »
Quel comble pour un matador de se sentir piqué
Hey! Hola amigo ! dis-toi que partis nos lutteurs
plane une mauvaise humeur, devant les tueurs d animaux
La honte, ils sont vraiment pas nets
Ce n’est pas le taureau, mais ces fumiers qui devraient avancer en baissant la tête
C’est triste regarde les, prends la peine, les victimes ne lʼpeuvent pas, sinon elles te parleraient, du sadisme de ces humains ancrés dans la haine
De ce quʼon leur fait subir avant même lʼentrée dans lʼarène
Du fait que l’on affaiblit leurs corps, ce qui fait la diff’
Ils parleraient dʼtraitrise, de leurs cornes sciées à vif
Dʼimages dignes dʼun abattoir, si triste tu sais
Dʼanti-inflammatoires, pour que la torture puissent durer !
Du long transport sans nourriture ni breuvage
De leurs fioritures pour mieux cacher cette honte en sport
Des sacs de ciments qu’ils reçoivent sur le dos
Des flaques si denses, de sang, des chevaux, des accidents,
Et j'en passe ! Des vertes et des pas mures, plutôt des entailles, des coups fermes et des fractures
Par pur sadisme, faut que l’on se prononces, quand lʼinjustice sature, car ça dure depuis trop longtemps !
2EME COUPLET :
J ‘arrive sur les afioc, un tacle, ou une baffe de padre
Un ultime rappel, avec moins de tact que Cabrel
Après ces vérités range tes arguments bidons, on mʼa dit, « soit prudent fiston ces vers ils dérangent »
Cʼest vrai que je suis peut-être sévère, et très franchement leurs menaces me font ni chaud ni froid
Il sʼavère quʼelles proviennent de leurs retranchements, ils sentent venir la fin de la corrida
Cette dernière, un spectacle pour pervers, sʼinventant en la personne du taureau un adversaire, un fauve un être dangereux,
Mais faux ! Seuls les hommes sont des traitres dans ce jeu
De sadiques humains, avides dʼhémoglobine
Protégés par les forces de lʼordre, amis des gros lobbys
Les plus assassins de lʼéthique, destructeurs de notre planète, pas net, donc face à ça jʼai pris
Non pas le taureau par les cornes, de quoi me parler vous ? Chez nous cʼest le torero que lʼon prend par les couilles !
Le tueur qui nous fera kiffer nʼest pas encore né
On ne crie pas « olééé » tant que ce guignol n’est pas encorné.
Voila encore des belles paroles me dira tʼon
Mais qui font moins de mal que leurs maudits harpons
Personne ne veut de cette horreur mais l’état la protège
Déni de démocratie de plus sur leur étalage grotesque
Et saviez vous, que cʼest de lʼargent publique
qui finance la corrida ? Oui le salaire de ces pitres, que ces derniers dépassent parfois 100 000 euros ? Plusieurs tueurs par date et les fafs sʼempileront
Que la France, reste un des derniers pays autorisant la torture en spectacle, ces actes terribles,
Malgré pas loin de 80% contre
Rien a foutre, tant que lʼétat y trouve son compte
A la mémoire de Jean-Pierre Garrigue, Onyx, et pour toutes les victimes animales..
… On continue le combat !
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10. |
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[Couplet unique]
Le rap me va plus, mate l'actu', c'est navrant, c'est grave de l'abus
Ces gars déballent plus de phases dégradantes qu'un sale faf dérapant au bar de ma rue
J'suis pas dans l'coup, que mes gars se rassurent ; ils veulent du crade, du sale sur
Instru', parlant d''touzes ou d'argent, c'est la grande course à qui palpera l'plus
Y a pas grande foule si tu parles d'animalisme ou bien des femmes battues
J'ai l'talent pour l'faire, ça, j'te l'assure ; pas l'temps d'douter, efface mes ratures
Tu captes l'astuce ? Ils vont lever les bras que pour des phases de raclures
Tu voulais pas de faux départ, plutôt des folles stats, tu veux des milliers d'followers, il faut qu'tu parles de t'amuser
Avec des filles faciles sorties d'clips de Fifty qui s'agitent
De dilapider des billets, de tirer de p'tits trafics, qu'tu fasses du grabuge
Kick, j'appuie sur la détente, vise la cible ; si y a filles faciles
Dis-toi qu'y a surtout beaucoup d'gars qui abusent
Les homophobes, autres merdes sexistes dans l'rap affluent
Vos propos m'donnent trop la gerbe, j'écris et j'taffe là-d'ssus
Virez-moi ces merdes qui me gâchent la vue ; déterrez-moi la hache de guerre, là, que j'm'amuse
Halte-là, j'use d'un art de la rue, casque et capuche, en face de la lune
J'me dis que, pour qu'mon rap carbure, faudrait qu'j'fasse de la pub'
Ma proprio', sa face de crapule, me rappelle surtout faut qu'je fasse de la thune
Oui, le rap, c'est cool, les clashes et tout, mais ça paye pas les factures
Les pannes de voiture, taxes absurdes, l'État veut ta maille, ces mafieux assurent
Eh, Eko et Res, la MPC, des scratches, de la plume
Écarte ces gus, ces pitres, on a plus de titres qu'dans les pages de l'actu'
Broutilles, écoute, fils, juste un coup d'griffes en gage d'éraflure
Pas de Kalach' ni les bras de Gradur mais un flow de barje large et trapu
Freestyle à la TeamBackPack, efface les lacunes
Ninja de la rime, j'attaque et puis repars dans la brume
Street fight lyrical dans c'rap game, cette cage absurde
Si clash il y a, po-po-pose le mic, tu ne rapperas plus
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11. |
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1er couplet
(Demos :)
Bien sûr qu'une vie sans oppression est plus belle.
Ya pas de nature, qu'elle soit animale ou humaine.
Objets on les ramène à ça, tout le monde s'en fiche qu'on les massacre, qu'on les maltraite ou les exploite, c'est cruel..
Avec Res et la bande on te parle d'antispécisme.
On se joint à la lutte big up aux gens qui résistent.
Vivre en paix c'est tous les êtres sentients qui le méritent
Et c'est pour créer cette utopie qu'on enfile les rimes.
(Djamhellvice :)
Mangeurs de graines, carencés, bobos terroristes.
Haine et préjugés sont les signes de votre égoïsme.
"Libération animale" est mon activisme
Antispécisme en convergence de l'antiracisme.
Ça te fait mal aux côtes mais t'inquiète... T'en verras d'autres.
On remet les pieds dans le plat après "Bénéfice du doute".
On continue la route malgré les déroutes
Plus dur sera la chute? Mais le sommet me dégoûte.
Refrain :
Antispéciste ! tant qu'ils exploitent et assassinent, impossible qu'on s’assagisse, même si ça n’sera pas facile
Antispéciste ! car la loi est des plus injustes
et qu’envers la morale, leur système est une injure
Antispéciste ! tant qu'ils exploitent et assassinent, impossible qu'on s’assagisse, même si ça n’sera pas facile
Antispéciste ! tous ensemble on se doit d'agir
Redoubler d’efforts, jusqu'à ce que toutes les cages soient vides
2eme couplet :
(L’1consolable et Res Turner :)
Je parle pour mes camarades à poils qu'on marave, abat, les bras balants,
puis emballe, passe à la poêle pour plus de 65 milliards par an,
qu'on élève puis envoie à l'abattoir sans voir là de mal,
dont on se repaît jusqu'à la moelle, enlève à v'là le tas de parents,
le lobby de la viande ne lèvera pas le voile par soif d'argent,
ils ne veulent pas qu'on dévoile aux gens ce qu'il y a là d'alarmant,
les poussins mâles qu'on broie sans pitié, tous les viols du circuit laitier,
celui parlant de bêtes bien traitées à l'abattoir ment !
D'autres nous servant de casse-dales sans qu'il y ait de scandale apparent,
bah non: vu que des bêtes notre sens moral ne se porte pas garant,
comme jadis des noirs par le blanc, et comme des femmes par le grand
patriarche, l'homme a plus d'une corde à son arc pour être accablant !
Comme la Loi ne l'en dissuade pas, il s'en octroie le droit sans
se soucier de tous ces absents que personne pleure, dont on ne voit pas le sang,
l'animal souffre, va mal, comme l'homme sous le IIIème Reich allemand,
fermons les abattoirs sans plus attendre car y'a pas le temps!
REFRAIN
3ème couplet :
(Jihem Doe :)
J’suis pas le problème, j’suis solution dans l’équation,
T’es répression, j’suis réaction, loi du talion.
J’suis l’ordonnance, la pilule rouge, t’es contagion,
T’es dissonance, t’es tradition, contradiction.
J’suis convergence..., toi t’es ragot démago,
T’es complaisance, t’es Pinocchio, je suis crescendo,
J’suis point médian, dans l’inclusif, je suis intrusif
J’suis caméra, t’es abattoir, t’es injustice.
(Temsis :)
Par ici ça mêle le fond et les punchlines
C'est pour la lutte que le coeur bat
Quand je vois le mal qui est fait j'ai la haine de l'humain comme Kerchak
Cours sur le beat haletant pas de crampes
Il est fini ouais le temps de l'attente
Antispé, on s'attaque aux sardines seulement quand on plante la tente
Dis moi est ce que ça te gêne aussi ce cataclysme ?
On parle d'un véritable génocide qui se banalise
Faut pas que l'ampleur du combat paralyse et nous mettre à l'action pas rester apathiques
Solidaires d'autres luttes anticapitalistes poto balance ton porc mais pas dans la marmite
REFRAIN
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Il pleut des cordes
La journée s’annonce pluvieuse, le ciel pleure sur la vitre de ma chambre.
Ecole, donc elle sera studieuse et très certainement lassante.
J’enfile mon dernier collier, habille mes formes, par cʼtemps pourri.
Nous sommes le 8 novembre, il pleut des cordes... à en mourir...
Comme chaque matin, j’me dis « Crois en toi ! », j’essaie, mais les angoisses, finissent par m’atteindre.
J’voudrais qu’la détresse, déserte, qu’elle me lâche la main.
La journée, une corvée, dans laquelle faut qu'j'cache ma crainte d'affronter les autres de juste me rendre au collège, d’avancer sans filet, sans personne qui me protège.
Grotesque, quand mes parents me disent prodige, ma vie proteste ; Elle, me considère comme une fille maudite.
J’ai appris quʼcʼest dans la misère que les grands potos naissent, des années quʼça dure, j’ai ni amis ni potes, faut l’reconnaitre...
Bref, mon sac sur mon dos courbé, j'embrasse ma mère qui me souhaitera une bonne journée.
Direction l'arrêt de bus, celui de quartier sud, cette boule dans la trachée dure, y’aura encore ces gars c'est sûr !
Ceux qui, mʼharcèlent chaque matin, voir qui mʼcassent des trucs, tout en me traitant de clocharde, voudraient que jʼleur lâche des tunes. Pfff... Cette vie n’est qu’amertume, apparemment j’m'en suis bien tirée cette fois, ils m'ont juste craché dessus.
J’encaisse, en tant que grande initiée, la place la plus proche du chauffeur me garantira tranquillité́.
Mais cette dernière, n’est que très brève, une traîtresse, qui m’lâche souvent et laisse place à un vrai stress...
Je reste prête, arrivant dans la cour, patinant dans la tourmente, pas de celles qu'on respecte...
La suite n'est que zigzags entre moqueries, coups, crachats, rackets, injures évidemment ; Et ces meufs là, qui trouvent ça hilarant de tout lʼtemps mʼrabaisser de la récrée jusqu'à la file d'attente du self...
Et on ne s'y habitue pas tu sais, de ce piège, plus t'essaies de t'en défaire plus tu saignes.
J’serre les dents, non j’veux surtout pas pleurer, car c'est ce qu'ils désirent, hein, voir une fille qui fut toute apeurée...
J’affronte les deux premières heures de cours, partagée entre l’envie d’apprendre et la peur dʼprendre des coups ; Physiques ou psychologiques, oui dans les deux cas ça fait mal, donc pour quʼça passe, on va tenter le calme, car si jʼrétorque, ils vont bien mʼfaire comprendre qu’jʼai tord...
Pour eux jʼsuis la clocharde, lʼintello ou la sale grosse ; Jʼfais mine de ne pas entendre quand ces sales surnoms m’agressent...
La sonnerie dʼ10 heures, enfin, retentie, j’attends le dernier moment pour sortir.
La suite jʼy suis habituée bien quʼpensais pas m’y faire... encore une recrée, à rester cachée dans les sanitaires dans lesquelles jʼcôtoierai lʼsilence ou leurs balivernes, discutions futiles qui me donnent envie dʼfuir de leur planisphère.
L’aiguille tourne, il est midi. Jʼme hâte vers la cantine puis mʼdépêche d’aller manger, histoire d’être seule.
Et si tôt fini, jʼmonte à l’étage jʼme confine pour ne pas être dérangée, au lieu de rester dans la cour jʼy ai trouvé́ refuge, dans lequel j’ai investi l’amour de la littérature.
Car, si jʼreste en bas, les plaies s’entassent... Jʼte rappelle, moqueries, coups, crachats et j’en passe...
Ils m’ont pas à la bonne, mais qu’est-ce que j’ai fait ?
Est-ce mon poids, ma taille ou mes habits pas à la mode ?
Des questions à la pelle, résonnent à en devenir dingue, et puis tʼfaçon à quoi ça sert de s’en plaindre car l’oppresseur s’en tire toujours bien peinard.
Mon dieu cʼque le temps peut paraitre long quand tu retiens tes larmes...
Dans tout ça il y a Carmine, un garçon pas comme les autres, il me sourit parfois, et entre nous, j'adore ces mots...
Sortant de sa bouche comme, si ces derniers dansaient, mais en même temps, franchement, qu'est-ce qu'il doit penser dʼmoi... Si je vais lui parler est-ce vraiment censé́ ? Pfff... puis merde, c'est décidé́ j'vais me lancer...
Jʼlui ai écrit un mot, « Rendez-vous 15 heures, jʼvoudrais te parler », posté dans son casier.
À la recréé, le soleil pointant le bout de son nez, tel un signe, la boule, au ventre, j’approche de lui et...
À ma surprise il m'invite dans un coin de la cour, me dit quʼça fait longtemps quʼmon visage siège dans ses pensées. Dans ma tête ça tourne, il me parle même d'amour, mʼdemande de fermer les yeux, car il, voudrait m'embrasser.
J’t’assure, puis pose délicatement ses bras sur, mes hanches, terrifiée, mais j’me laisse aller... Moi, qui en rêvais depuis des années...
Mais... soudain, il lève mon t-shirt, et dégaine son téléphone ! Mon torse dénudé, et puis le bruit d’une photo qui résonne !
A peine le temps dʼcomprendre, d’entendre « La honte ! Qu’elle est plate ! » que les premières larmes, montent, derrière, des rires qui éclatent...
Jʼme sens détruite affligée, envie dʼhurler, bien fort, mais, rien nʼsort ; au lieu de ça jʼreste là figée...
Comment ai-je pu y croire ? Ne serait-ce quʼun instant, moi ? une fois encore la cible de leurs cruels instincts.
Entourée dʼces démons, mais si seule dans ce si dense désordre, et quʼest ce qui est pire : les rires ? ou bien lʼsilence des autres ?
Celles et ceux qui voient mais, qui ne font rien ! Pourtant je sombre bien... Envie dʼleur crier de vive voix...
J’ai tellement honte de moi, comment pourrais-je en parler aux parents ? Mon père si fier, ma mère déjà̀ submergée moralement...
Alors on va faire comme dʼhab, et garder pour soi... s’dire que c’était une bonne blague, puis, oublier tout cʼsoir...
En rentrant, mes parents dans le familial paysage, facilement, jʼles esquive, évite que se croisent les visages.
À l’abri dans mon lit, l’écran de mon portable m’interpelle, notif, notif, messagerie Facebook étrangement pleine... On mʼa taguée sous un statut, posté par Carmine. En cliquant jʼy découvris, la photo de ma poitrine...
Accompagné d’une averse de commentaires, m’enfonçant encore et encore en peu plus en enfer :
« Comment elle est grosse et plate », « Hey ! C’est une salope en fait ! », « Les gars matez moi sa tête ! », « Comment elle mérite des claques ! »
Ces mots, tels des lames me transperçant le torse, le cœur d’un coup s’emballe, j’en tremble de tout mon corps...
Pourquoi ? Pourquoi moi ?! Non... pourquoi encore ?
Dernier message : « Tu as dragué mon mec, demain tu es morte ! »
Demain... Ouai, aaah demain...
D’habitude, elle sert à sauter, j’ai une autre idée pour ma corde...
Jusquʼalors, ma volonté́ de survivre était forte, il est venu lʼtemps de la tordre !
La journée s’annonçait pluvieuse, les gouttes pleuraient sur la vitre de ma chambre.
Elles, ne tombent plus, à part quelques dernières passantes.
J’enfile mon dernier collier, triste décor, par c’temps pourri...
Nous sommes le 8 novembre, il pleut des cordes... à en mourir...
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13. |
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[Couplet 1]
Si j’étais elle, j’serais une femme libre, épanouie
J’me ferais belle, par plaisir, non pas pour qu’ils me valident
J’aurais fièrement d’l’attitude, on m’laisserait faire mes choix en paix
Ou bien avalerais-je la pilule au risque de berner ma santé ?
J’pourrais m’dévêtir l’été, sortir les pompes de mes rêves
Ou devrais-je me tenir d’équerre et avoir honte de mes règles ?
Ou bien d’m’en tamponner mais, à mon sac, me cramponner
Quand j’croise ces hommes qui m’désolent, ouais, j’suis certain qu't’en connais
Passant devant eux, aurais-je besoin d’faire semblant d’être au tél' ?
M’accusant d’être hautaine, un mec scandant : "Hé, salope, t’es trop belle
Donne-moi ton numéro d’tél'" puis, très charmant, un autre clamant
Que, lui, m’prendrait à quatre pattes dans l’plus piètre hôtel
Mes problèmes, au final, "de fausses idées" va dire Marianne
Devrais-je obéir aux diktats d’une société patriarcale ?
Aurais-je peur constamment ? Serais-je prête à exploser ?
Aurais-je une bombe lacrymogène côtoyant mon trousseau d’clefs ?
[Refrain]
De la place de la liberté jusqu’à celle de Rosa Parks
Du sexisme hyper présent jusqu’à cette prose à part
Si j’étais elle, danger, où des démons censurent les saints
Oui, madame, tout ira bien tant que des ombres sont sur tes seins
Si j’étais, si j’étais, si j’étais, si j’étais elle
Oui, si j’étais elle
Après ces phrases, m’auraient-ils dit d’rester mignonne ?
J’crois que, si j’étais femme, j’aurais eu envie d’être un homme
[Couplet 2]
Si j’étais femme, j’défierais la pudeur d’la nation
Ou devrais-je avoir honte d’avoir eu plusieurs relations ?
Dans mon boulot, j’serais respectée et bonne, pas de futile alerte
Mais, pour l’même travail qu’un homme, accepterais-je un plus p’tit salaire ?
Si j’suis violée, me diront-ils qu’c’est d’ma faute ? "Tenue propice"
"Une loco alcoolique" : leurs mots jusque dans les locaux d’la police
Devrais-je même applaudir ceux qui s’en sortent et ricanent ?
Est-ce que j’en viendrais à vomir devant les violences obstétricales ?
Aurais-je peur des mains d’mon homme ? Tremblant à chaque féminicide
Lui m’dirait fort : "Nettoie ton môme ; hé, j’vais t’baffer, viens ici"
Aurais-je le choix entre "crème de rêve" et cocards sous les yeux ?
Est-ce que, d’une vie en rose, j’rêverais quand lui s’excusera pour les bleus ?
Tous les deux, respectivement, jugeant mon corps qui s’atrophie
Parce qu’effectivement, oui, manger des coups n’fait pas grossir
Et, t’sais, tous ces drames n’sont qu’un extrait de c’qu’est leur norme
J’crois que, si j’étais femme, j’aurais eu envie d’être un homme
[Refrain]
De la place de la liberté jusqu’à celle de Rosa Parks
Du sexisme hyper présent jusqu’à cette prose à part
Si j’étais elle, danger, où des démons censurent les saints
Oui, madame, tout ira bien tant que des ombres sont sur tes seins
Si j’étais, si j’étais, si j’étais, si j’étais elle
Oui, si j’étais elle
Après ces phrases, m’auraient-ils dit d’rester mignonne ?
J’crois que, si j’étais femme, j’aurais eu envie d’être un homme
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1er couplet :
Quelques heures de route plus tard, le temps dʼrentrer dans le vrai sujet.
Les voici arrivés à Bordeaux, à l’entrée du camp de réfugiés
Vieille entreprise désaffectée, Brahim à sa vision sʼfige
Déjà̀ celle des camps en Algérie était rude; là, les conditions dʼvie sont pires.
On leur donne une place, que tous qualifieraient de poubelle inhabitable.
Un abris à base de palettes et de bâches, en guise de nouvel habitat.
Ici survivent plus de 300 personnes, en majorité́ des hommes,
Quelques femmes et enfants, qui s’organisent au mieux, mais dans les têtes c’est lʼdésordre.
Dans celle de Brahim, comme des autres, y trônait des séductions
Ils sont venu chercher de l’aide, mais n’ont trouvé́ que des désillusions.
Pʼtʼêtre que ça n’avancera jamais, dans l’attente ici tous les grands frères le savent
Les dunes sont calmes en apparence, paisible, mais dans les cœurs c'est une tempête de sable !
À la hauteur dʼla déception, quand tu te rends comptes que l’État Français est une des causes dʼleur récession
Et quʼles colons eux nʼcessent d’avancer.
La France, depuis toujours, ne fait que soutʼnir l’oppresseur
Les Sahraouis veulent croire en la justice mais dans leurs têtes les souvenirs protestent.
D’ailleurs depuis 4 mois, toujours pas dʼnouvelles dʼsa demande d’asile
Brahim pensif, délicatement, ressort une photo de sa grande famille
Chaque soir les songes l’importunent, il pense à eux, restés en Afrique, une torture...
Dans ses palabres il rêve de mettre des fortunes à l’abris dans son abris dʼfortune.
Nous sommes fin février, ici il caille, loin d’une chaleur descente.
Mais lʼfroid n’est qu’un détail, car c’est presque pire dans le cœur des gens...
Le quotidien un parcours, pour eux terne et sans fond,
Un repas par jour quand ces derniers sont bons,
même les fériés sont sombres, quand les denrées sont comptées.
L’aube illumine le ciel gris, balafré par une fine pluie.
Le camp se réveille doucement, le silence s’affine, puis...
6h30, coup dʼpression ! Des Giro', des fourgons, des flics partout !
Des types à tous les coins du camp, ils ont déployé́ tant d’équipes là pour
une nouvelle expulsion du campʼment, les flics y vont franchement.
Ces gars cernent l’ensemble du lieu, obligés dʼlaisser leurs affaires en plan.
Sur l’côté́ on entend des cris dʼsinges quand les réfugiés sortent, un keuf lance une peau dʼbanane,
Son collègue trouve ça plutôt pas mal, ricane, puis sʼdurcit et sort sa gaze
« Car si s’agace un de ces mecs on va lʼmatter ! », « Regardez, On n’est plus chez nous ! » Suivi dʼun « Bougez-vous ! » Dit tout fort ce même flic devant des badauds en train dʼpasser.
3ème expulsion en 4 ans, avec cette violence devenue presque la norme.
Contrôle de papiers, plusieurs d’entre eux seront reconduits à la frontière espagnole.
Les forces de l’ordre les ont mis dehors, promettant d’emmener leurs affaires dans un gymnase.
Vêtements, toiles de tentes, réserves de nourriture, tout y passe au final.
Ils semblaient sincères, faisant presque oublier les scènes de rire.
Déception, les flics ont menti, tout a fini à la déchetterie...
Camp démantelé, réfugiés traités comme des porteurs de maladies,
par des malappris, aujourd’hui une fois de plus l’humanité́ est restée à la grille.
Partie finale conclusion :
Pas dʼ"happy end" pour cette histoire, car elle est toujours en cours...
A l’horizon pas l’ombre d’une victoire, car du capitale tout tourne autour.
Ce texte nait du recueil d’leurs témoignages et ce que j’ai vu,
Au versant des dunes, d’une bataille déloyale, ce sujet dure.
Sahraouis attend qu’on lui rende sa terre, or lʼdestin le dessert.
Plus d’une quarantaine d’années, orphelins du désert...
« Liberté́ pour tous », est un droit humain à ce que je sache.
En terre oubliée, des larmes de nostalgie tâchent le sable...
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Refrain :
Peu importe c'que réserve demain...
L’avenir, dans lequel on embarque.
Si l’orage gronde que le ciel fond en larmes...
Tout ira bien tant qu’tu tiens ma main,
Tout ira bien...
Peu importe si on s'perd en chemin...
Que notre radeau dérive au large,
si la terre brule, que les glaces sont en nage...
Tout ira bien tant quʼtu tiens ma main.
1er couplet :
Dans cet enfumage je pensais
qu’c’était plus sage de r'noncer,
Au bord de la peur de ces rivages rances,
j’ai trouvé́ la fleur dans un nuage de ronces.
Devant lʼamour jʼavais taillé, tʼas vu,
Dans le respect de l'art, la peur de perdre,
Mais, cœur de pierre à ta vue est resté de marbre.
Un regard jʼsuis touché,
Les sentiments se propagent vite,
Si bien, qu’entre bouche bée et trop à dire, jʼreste assis à mi chʼmin.
Jʼavais fermé à double tour, toi, t’es rentrée dans ma vie,
jʼpeux plus tʼsortir de ma tête, non jʼveux plus,
Jʼlʼaffirme, moi qui pourtant doute de tout.
Etre loin me coupe le souffle, tʼes ma bouteille d’oxygène,
Une lueur dans le gouffre, dans la noirceur du monde un bout dʼpierre obsidienne.
Il n’aime pas les coups mais, toi, tu fais battre mon cœur ; pas de doute j’aime écouter le tiens,
Les vagues nous emportent, quand ton corps vient épouser le mien.
Il s’pourrait que le charme ait trop pris, dʼpuis cʼpremier bisou, de beaux souvenirs...
Moi jʼpourrai jamais t’offrir, de plus jolis bijoux que ton sourire.
J’veux observer avec toi c’que les nuages nous dessinent,
Les plus beaux on les retiendra, comme des signes,
jusqu’au jour où on les rejoindra...
(Refrain)
2ème couplet :
Juste un regard un sourire, puis, s’éclatent tous mes remparts,
Dur de lʼouvrir, jʼtʼai offert mon cœur, sʼil, te plait ne mʼle rend pas.
On sʼen bat dʼcʼque tes anciens collègues pensent, ils sʼfourvoient,
Si t’as froid j’volerai pour toi, et honnêtement
, j’veux qu’mes bras deviennent tes plus chauds vêtements.
Laisse les nous traiter d’égoïstes, eux, leurs erreurs ineffaçables...
Tʼas vu le monde ce bazar, quʼaurait fait dʼmal un enfant pour quʼon lui fasse ça ?
Puis, on l’a déjà notre famille, pour vous jʼsuis décidé à vivre,
Vous êtes ma vie, ma palette de couleurs pour dessiner l’avenir.
Pour toi jʼpourrais braver la tôle, tu diras quʼjʼinverse les rôles,
Mais c’est honnête, tʼes mon soleil,
Jʼveux être près dʼtoi à mʼen cramer la peau.
Jʼai parlé à d’autres, sur mon sentier c’est sûr tous les badauds lʼsavent,
Sans accrocs, quʼune princesse a cimenté les murs de mon château dʼsable ;
Y’a d’autres salles, dans c’dernier, j’veux quʼon les ouvre ensemble.
Notre amour ne se consume pas,
lʼenfer niait, mais on nʼy a laissé lʼdoute en cendre,
Tout en s’embrassant, narguant ce que le mal finance.
Mes métaphores sur des toiles géantes,
Toujours le même vœux à chaque étoile filante...
(Refrain)
3ème couplet :
Prends cette chanson comme une caresse, un « Je t’aime », ou prends la en tant quʼtelle,
Une adresse en cas dʼdoute, un rappel, une lettre d’amour en temps dʼguerre.
Le futur nous sourira tʼil ? Quʼimporte, jʼveux jamais te dire adieu,
Sur le champ autant quʼon m’irradie, cette vie jʼveux la finir à deux !
Tʼes mon espoir, disparais pas sinon jʼmeurs,
Effaré à sec moi, mon cœur,
Même si jʼsais pas où tʼes, jʼdisparais avec toi...
Un air de guitare, de nuit comme de jour, la plus belle de la piste,
Une danse interminable, nos mains unies pour toujours, comme dans celles de Matisse.
Jʼveux être le gardien de tes nuits, rien à faire si les autres sʼmarrent,
Si elles sʼagitent jʼmurmurerai des « Je tʼaime » à la porte de tes cauchemars.
Avant, jʼme levais plein de doutes, fuyant ces faux rêves épuisants,
Maintenant tous les soirs je me couche, enlaçant mon évidence...
(Refrain)
4ème couplet :
J’crois qu’t’as piraté ma vie... Ya pihi irakema...
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Je dessine ces mots à l’encre noir, le tonnerre gronde, me surplombe
Un stylo entre moi et le portrait sombre de ce monde
Ténor, j’dompte mes ombres, traduis des peines énormes
j’mets de l’ordre, j’compte les tombes, rature mes plaies… dès lors…
...J’me suis fais sans les beaux diplômes, pas un prodige au micro, mais d’jolis crocs
pour survivre dans cette maudite faune
Parfois j’ai pas les mots qu'il faut, j ai beau chercher même dans ces gros dico
pour traduire ce que je ressens y’a pas d’émoticône
loin de ce que tes homies prônent, tout ça m’détraque
l’instru : un sac de frappe, j’vais lui faire plus de bleus qu’au comico
au micro j’tape, et j’sais bien que le sac rend pas les coups
j’vomi trop d’rap, c’est mal parti pour que j’emballe les foules
Les polito nous écrasent, s’en battent les couilles
C’est en bas qu’les gens braves s’entassent, et qu’en bavent les foules
Ils ont brulé les étapes, que mon flow embrase ces fous
Du poison sur mes lèvres, de ma part embrasse les tous
Mes démons dans les pattes, je leur dirai que,
si j’n’peux pas les combattre, et bien j me servirai d’eux
Machisme et sexisme, j’ai bien saisie les deux
Maintenant Aladin tabasse Jasmine, ouais l’rêve il est bleu
Trouver un bon père c’est rare, comme quand un frère s’élève
des clés se révèlent avec l'amour comme dans interstellar
Le love donne des ailes, comprends si t’en inverse les lettres
Je le répéterai à Marina jusqu’à temps qu'il me gerce les lèvres
Poète maudit, maudit car j’ai les yeux ouverts
Au milieu d’cette folie, vaut mieux garder les deux couverts
Le mal pullule et mon âme s’épuise, et se fait à l’idée
Que mes cauchemars cumulés n’seront jamais pire que la réalité
Plus de shinigami que d’anges gardiens, ça sent la fin, l’diable avance entouré d’étranges larbins
c'est déjà fini l’ami, quand l’égoïsme te ronge la main
le monde peut crever dans l’chaos, rien à foutre tant que ça dérange pas l’tiens !
Écoute à fond ce que j’hurle tout bas
ici, beaucoup de coupables, moins de coup de pouce que de coups d’bâton
J’étouffe pardon ! Laissez moi passer, dans cette foule je me sens seul, est-ce moi ou cette planète qui n’tourne pas rond ?
Parfois, j’regrette le temps de mes oeillères
envie d’chialer ou de tout niquer à chaque fois que je croise une bétaillère,
ou ces faux prédateurs, tournant la tête ailleurs,
et toi comment oses-tu me dire que ce monde ne te fait pas peur ?!
Va dire ça, à ce gamin toquant aux portes du mal
A deux ans trouvé dans la poubelle de l'orphelinat
À ce petit qui se découvre dans mes cours d écriture
Traduisant les coups de son père qui chaque soir couvre sa figure
Et ceux de sa mère, trop bien ancrée dans sa merde, oui elle en a pas l’air, mais même pas la force de crier « à l aide ! »
Cette fille anéantie, une lame glissant sur son poignet
La hantise, violée par 3 enfoirés dans son foyer
Ces mêmes pourris, qui pour une jupe la traite de pute
Mais chez eux jouissent, en scred devant des scènes de cul
Ce militant, au crâne fracassé par un condé
résistant, sa liberté arrachée, car Indompté
A ce bovin, trainé dans le couloir de la mort
Qui n’a plus comme horizon que l’humain et son coup d’Matador
Je n’crois pas qu'il soit grave d accord, en sang, proscrit, cerné
devant tant d’esprits fermés, comprends que j’claque la porte
Ma Plume s agite, quand je pense à ces millions d’innocents égorgés chaque jour au nom du plaisir gustatif !
Tâche d’être intègre, si t’es pour la justice
dis toi que t’es complice de meurtre, à chaque fois que t’achète un steak
Sombres incitations, qu'est ce qui me pousse à la création ?
Tout ce qui me détruit le plus, nourrit fortement mon inspiration
J’suis ce gosse seul, dans cette cours de récréation
Grandi, entre insultes et coups d’balais en guise d éducation
Cette réfugiée meurtrie qu'on ne laisse passer d’aucune façon
Ses enfants tués, sur leurs terre pendant l’occupation
Cette femme hurlant à l aide, avant la pénétration
Cette flamme brulant la terre, la forêt, pour la plantation
L’esclave qui mourra sans même penser un plan d’action
Cette vache s’faisant violer en pleine période de lactation
C'gamin hésitant devant ce bonbon, cett’parka sombre…
Nous sommes la pire des espèces, notre barque là sombre…
On veut se sauver ? Quand coule le navire c‘est là qu’on s’parle ?
L’homme est mauvais, c'est pas un avis c’est un constat
Envers la nature, très snob, un gamin hautin
Vois-tu, j’ai besoin d’un death-note de la taille d’un bottin
Je hais celui que j’étais avant, mon ancien moi
ce passé, et idéalement son grand ciel noir en déconstruction
Le changement n’est pas prématuré
Plein d’confusion, j’écris à la gomme sur des feuillets raturées
L’ Rap est enrageant, une terre de fous, sur c’tableau j’pose de l’engagement, la paire de couille sur l’gâteau
Et vu que les plus déterre, sont nos soeurs, nos mères
Remplace les testicules par une grosse paire d’ovaire !
Un vers pour te parler d’pilule, ses effets assez horribles
Le monde part en couille, je paye ma tournée d’vasectomie
triste période, les suivants vont vivre un tas d’drames
Époque où pour te trouver beau, t’as besoin de ton filtre Instagram
Dans ce bazar je mène ma barque mais j'ai le mal de mer
et ce qui émane de ma mine abouti en cette vague de lettres
Posté en marge, dans ce monde surmené j’enrage
Combattant pour la vie, une tête de mort sur mon étendard
dans ce de-mon le diable a donné l’pas de danse
dans la pénombre en cadence, sans latence l’homme démontre, qu’il est un démon qui ne se connait pas
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