SWEAT-SHIRT À CAPUCHE POCHES LATÉRALES UNISEXE
Manches raglan
Capuche doublée dans la matière principale
Cordon rond, ton sur ton, avec embout de finition métal
Oeillets métal
Bande de propreté intérieur col en chevron
1/2 lune intérieur col dans la matière principale
Coûtures latérales en biais avec poches
Côte 1x1 au bas de manches et bas de corps
Surpiqûre flatlock sur toutes les coutures
MOLLETON BROSSÉ
85% COTON BIOLOGIQUE FILÉ ET PEIGNÉ, 15% POLYESTER RECYCLÉ
Label Peta vegan, Wear Fair etc
Très bonne qualité, marque Stanley et Stella
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Includes unlimited streaming of RESIST
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T-Shirt/Apparel + Digital Album
SWEAT-SHIRT À CAPUCHE POCHES LATÉRALES UNISEXE
Manches raglan
Capuche doublée dans la matière principale
Cordon rond, ton sur ton, avec embout de finition métal
Oeillets métal
Bande de propreté intérieur col en chevron
1/2 lune intérieur col dans la matière principale
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Côte 1x1 au bas de manches et bas de corps
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T-Shirt RESIST NOIR
T-Shirt/Apparel + Digital Album
100% COTON BIOLOGIQUE FILÉ ET PEIGNÉ
180g
Label Peta vegan, Wear Fair etc
Très bonne qualité, marque Stanley et Stella
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Sold Out
lyrics
Il pleut des cordes
La journée s’annonce pluvieuse, le ciel pleure sur la vitre de ma chambre.
Ecole, donc elle sera studieuse et très certainement lassante. J’enfile mon dernier collier, habille mes formes, par cʼtemps pourri. Nous sommes le 8 novembre, il pleut des cordes... à en mourir...
Comme chaque matin, j’me dis « Crois en toi ! », j’essaie, mais les angoisses, finissent par m’atteindre. J’voudrais qu’la détresse, déserte, qu’elle me lâche la main. La journée, une corvée, dans laquelle faut qu'j'cache ma crainte d'affronter les autres de juste me rendre au collège, d’avancer sans filet, sans personne qui me protège. Grotesque, quand mes parents me disent prodige, ma vie proteste ; Elle, me considère comme une fille maudite. J’ai appris quʼcʼest dans la misère que les grands potos naissent, des années quʼça dure, j’ai ni amis ni potes, faut l’reconnaitre... Bref, mon sac sur mon dos courbé, j'embrasse ma mère qui me souhaitera une bonne journée.
Direction l'arrêt de bus, celui de quartier sud, cette boule dans la trachée dure, y’aura encore ces gars c'est sûr ! Ceux qui, mʼharcèlent chaque matin, voir qui mʼcassent des trucs, tout en me traitant de clocharde, voudraient que jʼleur lâche des tunes. Pfff... Cette vie n’est qu’amertume, apparemment j’m'en suis bien tirée cette fois, ils m'ont juste craché dessus.
J’encaisse, en tant que grande initiée, la place la plus proche du chauffeur me garantira tranquillité́.
Mais cette dernière, n’est que très brève, une traîtresse, qui m’lâche souvent et laisse place à un vrai stress... Je reste prête, arrivant dans la cour, patinant dans la tourmente, pas de celles qu'on respecte...
La suite n'est que zigzags entre moqueries, coups, crachats, rackets, injures évidemment ; Et ces meufs là, qui trouvent ça hilarant de tout lʼtemps mʼrabaisser de la récrée jusqu'à la file d'attente du self...
Et on ne s'y habitue pas tu sais, de ce piège, plus t'essaies de t'en défaire plus tu saignes.
J’serre les dents, non j’veux surtout pas pleurer, car c'est ce qu'ils désirent, hein, voir une fille qui fut toute apeurée...
J’affronte les deux premières heures de cours, partagée entre l’envie d’apprendre et la peur dʼprendre des coups ; Physiques ou psychologiques, oui dans les deux cas ça fait mal, donc pour quʼça passe, on va tenter le calme, car si jʼrétorque, ils vont bien mʼfaire comprendre qu’jʼai tord...
Pour eux jʼsuis la clocharde, lʼintello ou la sale grosse ; Jʼfais mine de ne pas entendre quand ces sales surnoms m’agressent...
La sonnerie dʼ10 heures, enfin, retentie, j’attends le dernier moment pour sortir.
La suite jʼy suis habituée bien quʼpensais pas m’y faire... encore une recrée, à rester cachée dans les sanitaires dans lesquelles jʼcôtoierai lʼsilence ou leurs balivernes, discutions futiles qui me donnent envie dʼfuir de leur planisphère.
L’aiguille tourne, il est midi. Jʼme hâte vers la cantine puis mʼdépêche d’aller manger, histoire d’être seule.
Et si tôt fini, jʼmonte à l’étage jʼme confine pour ne pas être dérangée, au lieu de rester dans la cour jʼy ai trouvé́ refuge, dans lequel j’ai investi l’amour de la littérature.
Car, si jʼreste en bas, les plaies s’entassent... Jʼte rappelle, moqueries, coups, crachats et j’en passe...
Ils m’ont pas à la bonne, mais qu’est-ce que j’ai fait ? Est-ce mon poids, ma taille ou mes habits pas à la mode ?
Des questions à la pelle, résonnent à en devenir dingue, et puis tʼfaçon à quoi ça sert de s’en plaindre car l’oppresseur s’en tire toujours bien peinard. Mon dieu cʼque le temps peut paraitre long quand tu retiens tes larmes...
Dans tout ça il y a Carmine, un garçon pas comme les autres, il me sourit parfois, et entre nous, j'adore ces mots... Sortant de sa bouche comme, si ces derniers dansaient, mais en même temps, franchement, qu'est-ce qu'il doit penser dʼmoi... Si je vais lui parler est-ce vraiment censé́ ? Pfff... puis merde, c'est décidé́ j'vais me lancer...
Jʼlui ai écrit un mot, « Rendez-vous 15 heures, jʼvoudrais te parler », posté dans son casier.
À la recréé, le soleil pointant le bout de son nez, tel un signe, la boule, au ventre, j’approche de lui et... À ma surprise il m'invite dans un coin de la cour, me dit quʼça fait longtemps quʼmon visage siège dans ses pensées. Dans ma tête ça tourne, il me parle même d'amour, mʼdemande de fermer les yeux, car il, voudrait m'embrasser.
J’t’assure, puis pose délicatement ses bras sur, mes hanches, terrifiée, mais j’me laisse aller... Moi, qui en rêvais depuis des années... Mais... soudain, il lève mon t-shirt, et dégaine son téléphone ! Mon torse dénudé, et puis le bruit d’une photo qui résonne !
A peine le temps dʼcomprendre, d’entendre « La honte ! Qu’elle est plate ! » que les premières larmes, montent, derrière, des rires qui éclatent...
Jʼme sens détruite affligée, envie dʼhurler, bien fort, mais, rien nʼsort ; au lieu de ça jʼreste là figée...
Comment ai-je pu y croire ? Ne serait-ce quʼun instant, moi ? une fois encore la cible de leurs cruels instincts.
Entourée dʼces démons, mais si seule dans ce si dense désordre, et quʼest ce qui est pire : les rires ? ou bien lʼsilence des autres ?
Celles et ceux qui voient mais, qui ne font rien ! Pourtant je sombre bien... Envie dʼleur crier de vive voix...
J’ai tellement honte de moi, comment pourrais-je en parler aux parents ? Mon père si fier, ma mère déjà̀ submergée moralement...
Alors on va faire comme dʼhab, et garder pour soi... s’dire que c’était une bonne blague, puis, oublier tout cʼsoir...
En rentrant, mes parents dans le familial paysage, facilement, jʼles esquive, évite que se croisent les visages.
À l’abri dans mon lit, l’écran de mon portable m’interpelle, notif, notif, messagerie Facebook étrangement pleine... On mʼa taguée sous un statut, posté par Carmine. En cliquant jʼy découvris, la photo de ma poitrine...
Accompagné d’une averse de commentaires, m’enfonçant encore et encore en peu plus en enfer :
« Comment elle est grosse et plate », « Hey ! C’est une salope en fait ! », « Les gars matez moi sa tête ! », « Comment elle mérite des claques ! »
Ces mots, tels des lames me transperçant le torse, le cœur d’un coup s’emballe, j’en tremble de tout mon corps...
Pourquoi ? Pourquoi moi ?! Non... pourquoi encore ? Dernier message : « Tu as dragué mon mec, demain tu es morte ! »
Demain... Ouai, aaah demain...
D’habitude, elle sert à sauter, j’ai une autre idée pour ma corde...
Jusquʼalors, ma volonté́ de survivre était forte, il est venu lʼtemps de la tordre !
La journée s’annonçait pluvieuse, les gouttes pleuraient sur la vitre de ma chambre. Elles, ne tombent plus, à part quelques dernières passantes. J’enfile mon dernier collier, triste décor, par c’temps pourri... Nous sommes le 8 novembre, il pleut des cordes... à en mourir...
Rappeur, freestyleur, improvisateur, slameur.
2 x Champion du monde END OF THE WEAK 2013 et 2015.
Champion de France du REDBULL DERNIER MOT 2017
3 x Champion de France EOW 2013, 2015, 2017.